Dans Le Mandala de feu, l’autrice nous propulse dans l’Ère Tenshō (1580), où nous allons contempler à travers ses sublimes planches les œuvres de trois artistes de l’époque. L’artiste arrive à nous donner les clés pour comprendre plusieurs œuvres importantes de l’art japonais. Bien que l’histoire se focalise sur Tōhaku Hasegawa, on a l’opportunité de voir des œuvres de Eitoku Kano qui ont influencé Tōhaku, mais aussi un Trésor National de son fils Kyûzo Hasegawa.

Titre : Le Mandala de Feu

Auteur : Chie Shimomoto
Traducteur : Aline Kukor
Édition : Mangetsu

Collection : Seinen
Année d’édition : 2021
Thèmes : Historique, Art

Titre original : Enshoku no Mandara

Le mandala de feu : découverte de l’art japonais 

Et comme nous le promet l’éditeur Mangetsu, on va plonger dans l’esprit de Hasegawa Tōhaku. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un formidable moyen pour comprendre l’art japonais. Chie Shimomoto va nous offrir des planches magnifiques pour nous expliquer à travers la vie de leurs auteurs les œuvres qu’ils ont laissés. Je regrette de na pas l’avoir lu avant d’avoir vu le temple Entoku-In à Kyoto.

Chaque chapitre du Mandala de Feu tourne sur l’explication d’une œuvre d’art. On apprend qu’il a d’abord été fasciné par l’art d’Eitoku Kano, le peintre officiel de Oda Nobunaga dont les œuvres ont disparu de nos jours.

À la suite de sa rencontre avec Sen no Rikyū, Maître du thé japonais, Tōhaku va gagner en célébrité en peignant le Sansui-zu sur Fushuma dans le temple Entoku-In à Kyoto en réutilisant les symboles de l’empereur pour créer de la neige. La scène avec Sen no Rikyu est magnifique.

L’avant-dernier chapitre magnifiant l’œuvre de son fils, nous en apprend beaucoup sur la vie des deux auteurs.

Une lecture agréable qui plaira aux amateurs d’histoire de l’art

On l’a dit, graphiquement, c’est magnifique et le format large de l’édition améliore la lecture. Pour les lecteurs amateurs d’histoire de l’art, la lecture est rondement menée autour des œuvres ce qui rythme la lecture. J’ai voulu faire des recherches des œuvres des trois artistes mentionnés dans le tome, malheureusement ils ne sont pas très connus dans le Google français… Ceci confirme la connaissance du public français pour ces artistes.

Bref, Le mandala de feu est une très belle création de Chie Shimomoto qui nous permet de contempler la logique de l’art japonais. Si l’histoire du Japon ou l’histoire de l’art vous intéresse, foncez. 

Note 4 sur 5 Violette Scribbles

La bande-annonce de Mangetsu est vraiment très belle, du coup je l’ajoute !

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