Une chose est sûre, Bride Stories ne peut que vous émerveiller. Probablement situé au milieu du 19ᵉ siècle en Asie Centrale, Bride Stories nous mène à la rencontre d’une multitude de personnages et de clans au gré des rencontres de l’ethnologue Henry Smith. On s’attache très facilement aux personnages et à leurs histoires, ce qui ne m’empêche pas d’avoir mes préférés bien entendu. Les détails des dessins sont minutieux et contribuent fortement à l’intérêt de la série. Bref, j’ai dévoré la série en une semaine !

Résumé de Bride Stories

La vie d’Amir, 20 ans, est bouleversée le jour où elle est envoyée dans le clan voisin pour y être mariée. Elle y rencontre Karluk, son futur époux… un garçon de huit ans son cadet ! Autre village, autres mœurs… La jeune fille, chasseuse accomplie, découvre une existence différente, entre l’aïeule acariâtre, une ribambelle d’enfants et Smith, l’explorateur anglais venu étudier leurs traditions. Mais avant même que le jeune couple ait eu le temps de se faire à sa nouvelle vie, le couperet tombe : pour conclure une alliance plus avantageuse avec un puissant voisin, le clan d’Amir décide de récupérer la jeune femme coûte que coûte… “ Source : Manga-news

Tome 1 de Bride Stories Kaoru Mori au édition Ki-oon Seinen

Titre : Bride Stories

Auteur : Kaoru Mori
Traducteur : Yohan Leclerc
Édition : Ki-oon
Nombre de tomes : 13 (en cours)

Collection : Seinen
Année d’édition : 2009
Thèmes : Historique, Aventure, Romance

Titre original : 乙嫁語り Otoyomegatari

Mon avis sur Bride Stories

Une des premières choses qui m’a attirée dans la série sont les dessins de Kaoru Mori. Bride Stories est une série magnifique et plein de détails, parfait pour montrer la culture de ces clans. Outre les protagonistes très attachant, véritable atout de la série, leurs histoires vont finir par se mêler à la géopolitique de la zone. Enfin, chaque tome est vraiment une réjouissance visuelle.

Un manga sur les us et coutumes dans l’empire Ottoman

Portrait des peuples d’Asie Centrale et d’Asie Mineure sur les routes de la Soie sur laquelle les alliances sont renforcées par les mariages, les femmes et leurs dots. À travers le regard de l’ethnologue Henry Smith, Kaoru Mori nous fait rencontrer différents clans d’Asie Centrale et d’Asie Mineur au 19ᵉ siècle. Pendant longtemps, Kaoru Mori n’est pas très spécifique sur la géographie et la localisation des différents clans. C’est par la suite qu’on suit Henry Smith entre l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Kazakhstan, ou encore la Turquie.

Durant ce voyage, le lecteur va rencontrer différents couples dans des villages ou dans des clans nomades. On y voit les femmes coudre leurs dots depuis l’enfance pour avoir un trousseau de mariage complet. Les familles s’affairent pour accueillir leurs hôtes et avoir des nouvelles des alentours. Des mariages, et donc des alliances, sont organisés pour de diverses raisons avec des personnages attachants.

En ville, en Turquie, les mœurs sont autres : les passages avec Anis et Shirin présentant la vie de femmes urbaine et riche sont d’autant précieux. On y voit des femmes dont la vie est parallèle à celle des hommes. Où une certaine discrétion de la vie des femmes est plus coutume que dans l’arrière-pays. En effet, là-bas, celles-ci doivent prendre une part plus active de la vie au village. Ces passages ne sont pas mes préférés, mais il montre une autre facette de l’Empire Ottoman.

La fiction rencontre l’Histoire

Rapidement, l’Histoire va prendre une place prépondérante dans la vie de nos protagonistes. L’influence des ambitions russes sur l’Ouzbékistan et le Kazakhstan va avoir un rapport direct avec l’intrigue d’une partie de nos protagonistes. Le clan dont fait partie Amir souhaite la récupérer pour former d’autres alliances plus ambitieuses et vont faire un pacte avec un clan proche des Russes pour attaquer le village de Karluk.

Les mouvements russes aux frontières vont provoquer le déplacement des nomades du désert, parfois changer les modes de vie, mais surtout limiter les déplacements des voyageurs. Dans les derniers tomes récemment publiés, Henry Smith doit repousser chemin et les Anglais commencent à fuir Ankara.

Des dessins magnifiques et des tenues aux détails recherchés

Kaoru Mori dessine méticuleusement les robes, tapis et somptueuses décorations sur les portes ou les maisons. Étrangement, on ne s’ennuie jamais en lisant Bride Stories. La mangaka passe de scène de la vie quotidienne (façonnage de pain, artisanat ou chasse) à des chapitres d’actions avec aisance.

J’ai rarement dévoré une série aussi vite. Bride Stories a vraiment tout pour plaire et à d’ailleurs reçu divers prix dont le prix intergénérations du Festival d’Angoulême en 2012. La série est sortie en France en 2009 et toujours en cours au Japon.

Enfin, forcément, ce titre m’a fait penser à Anatolia Stories de Chie Shinohara que j’avais mentionné dans l’article sur les shōjos qui font voyager.

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