Sayaka Murata nous propose un éloge anticonformiste avec La fille de la supérette, un roman court et agréable à lire. La livre fait réfléchir à la société actuelle, la notion de normalité ainsi que le sentiment d’appartenance à la société. Ce roman a reçu l’équivalent du prix Goncourt au Japon, le prix Akutagawa.
Durant 150 pages, on suivra Keiko, toujours employé d’un konbini à 36 ans. Après un parcours scolaire un peu chaotique, Keiko va trouver un petit boulot à mi-temps dans un konbini. Sorte de supérette ouverte 24 h sur 24 qui emploie majoritairement des immigrés et des étudiants. Pour une fois, Keiko trouve tout de suite sa place dans ce monde simple à comprendre. Rythmé par l’hymne du konbini, il lui suffit de suivre les règles et objectifs annoncés.
Comme Keiko, on est rassuré qu’elle trouve sa place dans ce monde, bien que précaire. Mais c’était sans compter l’arrivée d’un nouvel employé et ce que la société attend d’une femme de plus de 30 ans.
La société moderne a beau mettre en avant l’individualisme, toute personne qui ne contribue pas est écartée, neutralisée, et pour finir mise au ban de la communauté.
La fille de la supérette – Sayaka Murata
Mon avis sur La fille de la supérette
J’ai beaucoup aimé La fille de la supérette, écrit simplement et faussement détaché. L’écriture centrée sur le ressenti de Keiko accentue les attentes incompréhensibles de la société envers les individus. J’ai beaucoup aimé la volonté de Keiko tout au long du récit pour tenter de se conformer à sa façon au monde, sans trop savoir pourquoi. Pour rassurer sa famille ? Pour qu’on la laisse tranquille ? La fin est parfaite, sorte de doigt d’honneur aux conventions sociale. Keiko a trouvé son bonheur.
Titre : La fille de la supérette / Konbini
Auteur : Sayaka Murata
Traducteur : Mathilde Tamae-Bouhon
Édition : Denoël Folio
Année de publication : 2016
Thèmes : Vie quotidienne, Anticonformisme
Titre original : コンビニ人間